“L’enracinement est le besoin le plus important et le plus méconnu de l’âme humaine”, cette phrase de Simone Weil est l’inspiration de Fanny Goiffon, artiste qui anime désormais des ateliers de dessin chaque mercredi au Quai des possibles ! Selon elle, cela représente parfaitement le tiers-lieu qui puise dans la culture pour nous responsabiliser dans nos actes afin de redonner à la société et la rendre meilleure.
Le témoignage livré par Fanny est celui d’un dépassement de soi, d’un besoin de spiritualité comme outil de changement, à travers des peintures exécutées sur des panneaux de bois, souvent destinés à réaliser le décor de films, ouvrent à une métaphore, la renaissance des arbres après un feu de forêt ou encore la transformation de nos forêts naturelles en monoculture. Sensible à la nature, elle a beaucoup voyagé dans les plus grandes villes du monde.
Le Quai a permis à Fanny de “se réaliser en tant qu’artiste mais aussi dans son cheminement personnel” grâce à un “esprit très ouvert et une bonne organisation pour aider à porter des projets”, témoigne-t-elle. Les ateliers qu’elle a animés lors des journées 1, 2, 3 Planète étaient portés par un véritable élan d’optimisme et elle met un point d’honneur à ce que ses tableaux soient réalisés dans le respect de la planète et des valeurs écologiques. Cela passe par la recherche constante de techniques de peinture non polluantes, les maîtriser pour pouvoir les transmettre à chacun. Par exemple, elle récupère des pots de peinture dans des caves et les réutilise, puis les transforme, le tout en proposant une peinture contemporaine avec ces nouveaux matériaux. Joachim Garcia est la curatrice de Fanny et, ensemble, ils organisent des sorties guidées avec leur collectif d’artistes dans des musées d’Art et des galeries contemporaines dans Paris !
Fanny cherche toujours à aller plus loin et continue à développer des projets, notamment grâce aux différentes expositions qu’elle a pu réaliser, qui lui ont ouvert un champ d’opportunités intéressantes. Elle a pu entrer en contact avec la mairie de Paris pour exposer pour les Jeux Paralympiques dans une démarche artistique évoquant la liminalité, que l’on retrouve chez l’anthropologue américain Robert Murphy. L’idée est donc de mettre en lumière les jeux paralympiques, à l’inverse des Jeux Olympiques, qui sont plus dans l’ombre.
Elle a également pu recontacter son premier mécène, Alstom, afin d’exposer dans les métros des plus grandes villes du monde, New-York, Mexico, Rio de Janeiro ou encore Paris. Une des choses qui réunit tous ces endroits, c’est le sens du commun comme peut l’être le transport, l’objectif est donc de montrer l’univers à part entière du métro et mettre en lumière les questions socio-environnementales qui l’entourent.
Faisant partie de l’écosystème du Quai des possibles depuis maintenant un bon bout de temps, Fanny symbolise la dimension artistique que le tiers-lieu souhaite insuffler et sa réussite est le fruit naturel du travail d’une personne qui va constamment vers l’avant.
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