La biodiversitÉ, Ça commence dans son assiette ! ?

La biodiversité ? Qu’est-ce donc ?  Nous avons eu l’occasion d’accueillir Auriane Borremans alias La Fille du Boucher lors de notre soirée du 1 avril en ligne. Elle nous a expliqué comment préserver la biodiversité à travers son alimentation. Fille et petite-fille de boucher, elle est à la fois :

– chercheuse dans le futur de la protéine

– conseillère stratégique pour l’industrie alimentaire

– créatrice du compte Instagram et site “ La Fille du boucher ” où elle “ désosse les idées reçues sur le végétarisme “

– créatrice de la marque ALEX, qui propose des mélanges d’épices tout prêts pour faciliter la cuisine végétale.

Histoire de l’agriculture !  

 Commençons par recontextualiser l’histoire de l’agriculture. Avant le 18e siècle, la production agricole était essentiellement locale. Il n’y avait pas une grande variété, on mangeait principalement du blé sauvage, des petits pois, du seigle et du pain. Cependant, tout cela coûtait très cher. Par la suite est arrivée la famine dans les années 1940. C’est pourquoi s’est installée la Révolution verte. Plus familièrement appelé : l’intensification agricole. En quoi consiste ce nouveau système installé dans les années 1960-1990 ? Tout simplement à sélectionner les semences à plus haut rendement, produire le plus ses aliments et utiliser des engrais chimiques. Le but pour lequel nous adoptons ce système est la sécurité alimentaire.  

Il nous faudrait comme une nouvelle révolution ! Une révolution qui soit avant tout pour la planète et où nous serons prêts à faire des sacrifices. – Aurianne Borremans.

  Quelles seraient les solutions ? 

 On ne crée pas une biodiversité, soit on l’augmente soit on la diminue !  

Auriane Borremans évoque l’agriculture régénératrice ou permaculture.  En effet, ces deux pratiques permettent d’augmenter la biodiversité par rapport à une agriculture intensive qui la fait diminuer. Mais quels sont les bienfaits de l’augmentation de la biodiversité ? 

L’augmentation de la biodiversité, c’est :

  • L’absorption du carbone par la photosynthèse des plantes (une plante modifiée comme dans une agriculture intensive = n’absorbe pas de carbone)
  • La Diminution de la température grâce aux plantes
  • La rétention d’eau dans le sol (la manière d’associer des plantes dans l’agriculture régénératrice = entraîne un meilleur microorganisme = retient bcp plus d’eau).

 Pourquoi ne change-t-on pas nos pratiques ? 

 Le passage d’une agriculture intensive à une agriculture régénératrice n’est pas simple pour les agriculteurs. Cela implique pas mal de changement et de sacrifices. En effet, il faut compter six mois pour les premières récoltes, deux à trois ans pour des quantités rentables. Non seulement, c’est une grosse prise de risque pour les agriculteurs mais pas seulement. L’agriculture régénératrice demande un nouveau fonctionnement, ce qui veut dire changer sa manière de produire. Cependant, de nos jours, il existe peu de formations sur l’agriculture régénératrice et la permaculture.

Et le bio est-il issu d’une agriculture régénératrice ou intensive ?

 Le bio est-il issu d’une agriculture régénératrice ou intensive ? Le bio est une culture intensive. Étonnant, n’est-ce pas ? Le bio veut juste dire qu’on ne va pas mettre une liste de produits chimiques dans nos sols. – Auriane Borremans. 

Par exemple, le bio permet aussi de mettre sans limite des produits naturels comme du cuivre et du nitrite qui sont aussi dangereux pour le sol. Le bio ne protège pas l’intensification. Juste enlever les engrais chimiques de nos sols, ne permet pas à l’amélioration des sols. 

Dans tout ça, Qu’est-ce que la Biodiversité concrètement ? 

 La biodiversité, c’est la diversité du vivant, c’est-à-dire tous les processus, les modes de vie ou les fonctions qui conduisent à maintenir un organisme à l’état de vie. – Futura-Sciences.

Comment voit-on la biodiversité tous les jours par notre alimentation ? 

 Saviez-vous qu’on trouve maximum 5 à 10 variétés de pommes dans les rayons dans l’image ci-dessous. Mais en réalité, il  en existe 7500 de pommes dans le monde. Oui, oui vous avez bien lu. Vous vous demandez sûrement pourquoi, on en trouve si peu dans nos supermarchés. C’est simple, tout découle de l’industrialisation. En effet, les industries priorisent et produisent en masse les pommes qui tiennent aux changements climatiques.

 

 Auriane Borremans nous propose des actions à notre échelle qui permettraient d’augmenter la biodiversité :  

 Action 1 : Diversifier ses aliments.  

 Action 2 : Rééquilibrer son assiette 

 Action 3 : Privilégier les produits issus d’une agriculture régénérative avec le logo Demeter. 

 Action 4 : Manger plus de végétal avec des compositions saines. 

Quelques œuvres pour aller plus loin : 

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